LA MISE EN ROUTE ET LE FONCTIONNEMENT DU CONSEIL PASTORAL ET DU CONSEIL PAROISSIAL POUR LES AFFAIRES ECONOMIQUES DANS LES PAROISSES DU DIOCESE DE DASSA ZOUME CANN.536 ET 537
Présenté par Valentin ADONNEKPO sous la direction du Prof. Thomas Sixte YETOHOU
Cette dissertation pour l'obtention de la licence en droit canonique a pour thème "La mise en route et le fonctionnement du conseil pastoral et du conseil paroissial pour les affaires économiques dans les paroisses de Dassa Zoumé Cann. 536 et 537". Elle est présentée par M. Valentin ADONNEKPO, prêtre du dit-diocèse et étudiant à la Faculté de Droit Canonique. Dans cet ouvrage de 88 pages, l'auteur argumente à partir du CIC de 1983, sur les divers conseils dans l'Eglise. L'introduction est de 5 pages.
Dans la 1ère partie du texte (13p.), l'auteur expose l'enseignement de Vatican II sur les conseils paroissiaux. Sa 2è partie(16p.) porte sur les organes juridiques pour le fonctionnement d'une paroisse à partir des canons 536 et 537 du CIC 1983. Enfin la 3è partie (6p)donne les jalons pour la mise en route et le fonctionnement des deux conseils paroissiaux dans le diocèse de Dassa Zoumé au Bénin. Cette partie gagnerait à être étoffée. La conclusion (6p.)
- ADONNEKPO s'intéresse tout particulièrement au conseil pastoral et au conseil pour les affaires économiques. Selon le Can. 536, §§ 1 et 2, "un conseil pastoral sera constitué dans chaque paroisse, présidé par le curé et dans lequel, en union avec ceux qui participent en raison de leur office à la charge pastorale de la paroisse, les fidèles apporteront leur concours pour favoriser l'activité pastorale." (p. 4) Ce conseil ne possède qu'une voix consultative et est régi par les règles que l'évêque diocésain aura établi. Quant au conseil pour les affaires économiques, le CIC prescrit: "Il y aura dans chaque paroisse le conseil pour les affaires économiques qui sera régi, en plus du droit universel, par les règles que l'évêque diocésain aura portées" (p.4). Ce conseil sera constitué de laïcs qui apporteront leur compétence au Curé pour l'administration des biens de la paroisse.
A ce niveau, notre auteur relève que les réformes qu'engendrent la mise en œuvre et le fonctionnement des deux organes paroissiaux font des mécontents de part et d'autre" (p.4) Cela peut sembler anodin pour un œil étranger. Mais, en tant que philosophe, cela nous interpelle: pourquoi, l'homme africain, en général, n'aime-t-il pas la loi? Mais notre auteur semble plus optimiste. Selon notre impétrant, "les frustrations et les conflits latents peuvent être évités" par l'instruction. Si chacun connaît son rôle et sa place. (p.4).
Mais plus loin dans le texte l'auteur souligne que les clercs eux-mêmes sont responsables de l'échec de la mise en œuvre de ces conseils, lorsqu'il écrit: "On constate un certain essoufflement des conseils en paroisse lié au raidissement des positions dû à la difficulté de quelques clercs à partager des responsabilités" (p.42). A cette difficulté, l'auteur ajoute la non qualification des laïcs, à exercer leurs responsabilités, en relevant "cette méconnaissance ou mal connaissance de la vocation commune dans les fonctions spécifiques propres à chacun" (p.52). En gros, le vrai malaise est selon notre auteur "le clivage entre clergé et laïcat" (p.42)
Alors comment définir les rôles de chacun? L'auteur présente les différentes positions sur les rôles de chacun. Pour certains auteurs (A Souza Costa), les tâches du conseil pastoral doivent revenir au conseil pour les affaires économiques., (J.L. Santos,), "il y a la possibilité que certains membres du conseil économique appartiennent également au conseil pastoral" (p.5); (B. David) "le curé doit faire partie de l'un ou l'autre conseil et que le conseil économique tout en sauvegardant son autonomie propre, peut être considéré comme une commission du conseil pastoral" (p.5) ; (Borras Alphonse " les deux conseils doivent avoir des compétences différentes" (p.5). Nous aurions aimé après l'exposition des 4 positions, voir apparaître la position de notre impétrant: ce sera donc une de nos questions: dans quelle position se situe-t-il, entre les 4 exposées précédemment?
Dans la 1ère partie du texte, l'ecclésiologie de Vatican II semble assez bien rendue. Elle peut être améliorée par l'apport des théologiens dogmatiques. Les citations bibliques gagneraient aussi à être soignées dans leur présentation (p.8ss). Par exemple, conformez-vous aux abréviations usuelles. Nous devons sentir aussi dans le texte la distinction de la théologie et le texte juridique qui en est la traduction canonique. Une transition bien élégante aurait pu suffire (p. 9),2è §. Vous devez aussi vous conformer à la calligraphie habituelle de la théologie "le Fils", "le Père", "le Royaume" (p.10), (p.11), "Christ" (p.28)
Si la mise en place du conseil paroissial de pastoral ne semble pas poser trop de problèmes, l'argent par contre draine des passions. Notre auteur le reconnaît: il faut lutter contre de très vieilles habitudes cléricales qui semblent exclure les laïcs des choses temporelles. Le problème ne viendrait-il pas de nos Evêques qui ont eux-mêmes des difficultés pour accepter cette commission au niveau diocésain, puis de leur mise en œuvre au niveau paroissial? Puis une autre raison serait celle qu'on entend souvent: qu'avons-nous à gérer? Les clercs eux-mêmes n'auraient-ils pas besoin d'une formation en comptabilité?
Pour les fautes de style, de grammaire et d'orthographe, nous les avons souligné dans le texte et nous demandons à l'impétrant de s'y conférer.
DR AKE Patrice Jean
UFR-SHS de l'Université de Cocody
Et de l'UCAO-UUA
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