mercredi 19 novembre 2008

JEUDI DE LA 33E SEMAINE DU TEMPS ORDINAIRE

JEUDI
DE LA 33 e SEMAINE DU TEMPS ORDINAIRE (LUC 19, 41-44)
P
leur de Jésus, dans l’Évangile, sur sa ville qui a fermé ses portes à la visitation de la Paix. Jésus, salué queques versets plus haut comme Prince de Paix, pleure et voit à travers ses pleurs le devenir désastreux de sa ville, détruite de fond en comble, comme hier Jérémie; comme demain, sous les coups de l’armée romaine. Jésus pleure avant d’entrer dans la ville dont il est le Seigneur, et qui le verra mourir en paria. Il pleure sur les occasions manquées, la visite refusée, la violence qui sourd de toute fermeture. Il pleure, comme nous, sur les désastres de la terre et le scandale de la mort. Pleurs de Jean, dans l’Apocalypse : ravi aux cieux, il pleure sur un livre de vie, fermé. Cependant il voit à travers ses pleurs quelqu’un, digne de re­cevoir ce livre, et d’en ouvrir les sceaux. Que voit Jean ? Un agneau immolé et debout, un agneau mort et relevé. Et il entend la louange de toutes créatures au ciel, sur terre, sous terre, dans les mers. Une louange comme les houles de l’océan déferle au rivage du Christ, l’Agneau de Dieu.
Jean signifie toute une lignée de témoins. De­puis le Baptiste, qui désigne l’Agneau de Dieu (Jn 1, 29), en passant par l’Apôtre qui suit l’Agneau (Jn 1, 38) jusqu’à Jean l’Ancien, celui de Patmos. Tous sont reliés par cette connaissance intime de l’Agneau qui enlève le péché du monde : il faut qu’il entre dans sa ville, Jésus, l’Agneau de Dieu. C’est là qu’il est mis à mort; là qu’il est relevé. Jésus est la réponse à ses propres larmes ! À la suite de Jean, il est la réponse à nos propres larmes. Un jour viendra où Jérusalem, et avec elle le monde entier, sera consolée.
PERE AKE PATRICE JEAN

Autres textes : Apocalypse 5, 1-10. Psaume 149.

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